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Des entraves dans ta trajectoire scolaire ?

Qu’est-ce qui m’empêche de me sentir bien dans mon travail ?
Pourquoi je m’ennuie au travail ?
J’y arrive mais je ne m’éclate vraiment ou durablement dans mon boulot.
Comment trouver le métier qui me plait ?

Dans un précédent article de blog, je t’ai parlé de toutes les entraves qui peuvent nous dévier de notre véritable place professionnelle, celle où je peux être moi-même, qui me passionne et où je me sens parfaitement légitime.

Je développe aujourd’hui des entraves possibles dans ta trajectoire scolaire.

Qu’est-ce qui, dans ton parcours scolaire ou professionnel, a bien pu participer à te dévier de ton chemin ?
Ce chemin qui allait droit vers ta véritable place professionnelle, où tu peux être toi-même, qui te passionne et où tu te sens parfaitement légitime ?

1. D’autres personnes ont décidé pour toi, clairement :
Tes parents ont décidé pour toi.
Des profs t’ont dit ce que tu devais faire.
Un prof ou la conseillère d’orientation t’a dit que ce n’était pas pour toi.

Aurélie* était une enfant agitée, dissipée, bavarde. Sa mère a décidé de son lycée et de son post-bac afin qu’elle soit dans un environnement très structuré et très encadré. Personne ne s’est alors demandé d’où provenaient ses comportements inadaptés.
Aurélie s’en est bien sortie, a fait une première partie de sa carrière sans difficultés. Mais à 40 ans, elle traverse une grave dépression et se demande si tout cela est bien fait pour elle.

Sonia* était très créative au collège, mais a eu quelques difficultés à l’entrée du lycée. Deux profs ont recommandé la compta. Ses parents accordant toute leur confiance au corps professoral, ils ont signé. À aucun moment on ne lui a demandé son avis. À presque 40 ans, elle en est à son 2ème burn-out, épuisée de faire, à fond, un métier qui ne lui plaît pas, pour prouver qu’elle a de la valeur.

En Terminale, Delphine (oui, c’est moi !) a rendez-vous avec la conseillère d’orientation. Elle veut faire STAPS. La conseillère d’orientation lui dit « Avec tes notes, t’y arriveras jamais. » Delphine abandonne alors peu à peu la préparation au concours, et postule pour un IUT de bio. Qu’elle abandonnera au bout de 3 mois. Légèrement têtue (ou déterminée ?!) elle se représente pour faire STAPS. Elle est prise et finira… 2ème de sa promo !

2. D’autres personnes ont décidé pour toi, plus sournoisement :
Une remarque d’un prof.
Tes notes ont décidé pour toi

Élina* rêve d’être cheffe cuisinière. Elle fait un stage de cuisine en 3ème, elle adore. Elle est désormais sure ce qu’elle veut faire ! Mais au retour de ce stage, un prof lui dit qu’elle n’y arrivera jamais. La parole d’un adulte est tellement importante pour un jeune en pleine construction qu’Élina va y croire sans remettre cette parole en question. Heureusement, sa mère me connaissait et on a pu rattraper le coup quelques mois (de souffrance et d’errrance) plus tard

Combien sommes-nous, avec de bonnes notes en seconde, à qui on a dit : « Fais S, c’est la voie royale !» ? Des centaines de milliers.
Combien sommes-nous à pourtant ne pas aimer les maths et/ou les sciences ? Des milliers !

3. Tu as vécu une situation extrêmement difficile et perturbante :
Du harcèlement, qui n’a pas été repéré, ou suffisamment bien entendu.
Tu étais dyslexique, dysgraphique, dyscalculique, dysorthographique, haut-potentiel… et personne ne l’a vu.
Un enfant de ta classe est mort, et cela n’a pas été bien accompagné.

Jasmine*, harcelée au début du collège parce qu’elle était trop intelligente, a fait chuter ses résultats pour être enfin tranquille. Elle a de ce fait été mal orientée et envoyée vers une voie professionnelle en esthétique, où elle a réussi, mais qui ne lui plait pas. À 25 ans, elle a déjà fait le tour de ce métier, est totalement démotivée, déprimée, épuisée.

Pierre*, a longtemps pu compenser sa dyslexie grâce à son haut-potentiel. Mais cela lui coûtait une telle énergie qu’il n’en avait plus pour se consacrer à tous les apprentissages. En seconde, il a explosé et comme personne ne l’a compris, il a été réorienté vers une voie professionnelle qui ne lui plaisait pas vraiment. Il s’éclate à peindre, jouer de la musique, construire sa maison en dehors de son boulot, mais sa vie professionnelle est un enfer car il a pris l’habitude d’ignorer ses zones de difficultés.

Sophia* a perdu sa meilleure amie à l’école primaire. Atteinte d’un cancer fulgurant, les adultes leur ont d’abord juste dit qu’elle était malade, puis un jour, on a annoncé à Sophia, en deux minutes dans un couloir, qu’elle était morte. Aucun accompagnement émotionnel ni psychologique n’a existé. La douleur a été telle que Sophia s’est comme dissociée. Elle était complètement ailleurs pendant les heures de classe, générant peu à peu l’agacement voire l’agressivité de certains adultes. Pourtant brillante, elle a peu à peu perdu pied avec les apprentissages.

Il existe sûrement bien d’autres situations où dans une trajectoire scolaire, un enfant en pleine construction peut être dévié de sa trajectoire.
Si tu en connais, on sera ravis que tu nous les partage en commentaire.

L’autodétermination (le fait que tu sois toi-même acteur ou actrice de ta vie) est fondamentale dans une vie professionnelle épanouie.
Si quelqu’un ou quelque chose vient te priver de ce pouvoir, les risques sont grands pour que tu sois dévié de toi-même.

Mais à chaque âge de la vie, on peut reprendre ce pouvoir, se libérer de ces entraves à notre pleine réalisation.

« Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être. »
George Eliott, romancière, nouvelliste, poète, journaliste, épistolière, directrice de publication, critique littéraire, philosophe et traductrice britannique.

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